Culte du dimanche de Pâques 2021 (4 avril)  du secteur de la Margelle  (Église Protestante Unie de Montpellier & Agglomération)..

sw 040421 1Vous pouvez voir le culte ici (le texte de la liturgie et celui de la prédication suivent sous la vidéo)

 

OUVERTURE

Marc 16,1-4

1 Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller l’embaumer. 
2 Et de grand matin, le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé. 
3 Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? » 
4 Et, levant les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande

La grâce et la joie de Dieu nous saisissent ce matin
En Jésus le Crucifié Ressuscité !
Ce matin un chant passe les portes
Et monte à travers la nuit
Pour se répandre sur la terre :
Christ est ressuscité !

CHANT : « Le Sauveur est ressuscité » (AEC) 480/ 1-2

LOUANGE (Inge Ganzevoort)

Voix 1 Notre Dieu,  nous te disons merci pour les vivants
qui ont traversé la terre
depuis l'aube des temps
jusqu'à maintenant
et qui lui ont donné
sa marque humaine

Voix 2 Merci pour les vivants qui ont traversé la terre
et dont les paroles de pardon,
les gestes d'amour,
les actes de courage,
les chants d'espoir et de joie
sont parvenus jusqu'à nous
et nous ont permis de tenir debout dans l'existence.

Voix 1 Merci pour les vivants qui ont traversé la terre
éclairés par ta Parole
et qui nous ont révélé la lumière de ton visage.
Merci pour les vivants, qui ont traversé notre vie
en déposant la tendresse
sur le déroulement de nos jours.
Sans eux, notre existence serait restée
une longue marche solitaire et vide. 

Voix 2  Merci pour leur amour,
leur présence et leur regard:
ils nous ont fait naître à la vie de chaque jour.
Merci pour l'espérance
que tu enracines en nous,
grâce à Jésus, le Vivant, ton Fils,
passeurs de toutes les nuits
et de toutes les morts.
Loué sois-Tu notre Dieu, en Jésus-Christ!                 

CHANT : Et nous laissons éclater notre louange et notre confiance avec le chant « A toi la gloire » (AEC) 471

PRIERE DE REPENTANCE ET D’APPEL

Extraits de « Passages » d’Alain Arnoux p.26

Je nous invite à déposer en Dieu ce qui nous enferme. Nous prions

Seigneur Jésus,
Notre Christ,
Quand nous gisons
Au plus profond de nos tombeaux
Tombeaux d’échecs, de hontes, d’accablement
Quand nous gisons
Dans la plus terrible des solitudes
Dans la peur et dans les larmes,
Dans la détresse du cœur
Et le déchirement de notre être,
Seigneur Jésus
Nous appelons sur nous
La force de ta résurrection
Dans toute sa vérité
Pour une vie autre.
Amen

CHANT : « Tu partages nos souffrances » (AEC) 623/2

ANNONCE DE LA GRÂCE QUI NOUS RELEVE

(Extraits de « Passages » d’Alain Arnoux p.26)

L’Esprit  du Père
Qui a ressuscité le Fils
Nous donne maintenant et toujours,
D’obéir à sa voix
Et nous appelle à sortir de nos tombeaux (…)
L’Esprit de Celui
Qui NOUS ressuscite déjà avec le Christ
Nous donne maintenant et toujours
De faire retentir sa voix
Face à toutes les morts qui ravagent la Création
Toutes ces morts qui retiennent nos frères et nos soeurs dans leurs liens
Le Seigneur et sauveur
Nous donne ce matin
D’être avec lui et comme lui
des ressuscités contagieux !

Chantons notre reconnaissance !

CHANT : « Elle est force ta faiblesse »  (AEC) 623/3

VOLONTE DE DIEU

(« Se lever avec lui » extraits. Charles Singer TERRES p.193.adapté)

Allez frères et sœurs, maintenant
Il faut vraiment se lever avec Lui :
C’est le troisième jour !
Se lever et se mettre à l’Evangile à plein temps,
Pour construire la vie
De toutes les manières
Et sous toutes les formes !
Le travail de résurrection commence
Et il n’aura pas de fin !

CHANT : « Ta parole nous engage »  (AEC) 623

Prière d’illumination

(Galette et Cruche III; n°7, p.122)

Seigneur,
si tu ne viens toi-même ouvrir les Ecritures
notre lecture sera pauvre
et notre compréhension limitée.
mais si ton Esprit nous éclaire,
la Parole fera sens
notre marche s'orientera,
notre chemin se précisera.

Par ton Esprit, viens ouvrir notre coeur et notre intelligence
à la compréhension de ta Parole

Amen

Marc 16,1-8

1 Lorsque le sabbat fut passé, Marie la Magdelène,  Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates, pour venir l'embaumer. 
2 Le premier jour de la semaine, elles viennent au tombeau de bon matin, au lever du soleil. 
3 Elles disaient entre elles : Qui roulera pour nous la pierre de l'entrée du tombeau ? 
4 Levant les yeux, elles voient que la pierre, qui était très grande, a été roulée.
5 En entrant dans le tombeau, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d'une robe blanche ; elles furent effrayées. 
6 Il leur dit : Ne vous effrayez pas ; vous cherchez Jésus le Nazaréen, le crucifié ; il est réveillé, il n'est pas ici ; voici le lieu où on l'avait mis. 
7 Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée : c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit.
8 Elles sortirent du tombeau et s'enfuirent tremblantes et stupéfaites. Et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

MUSIQUE

…  SILENCE

 

sw 040421 2PRÉDICATION

« Elles s’enfuirent loin du tombeau, tremblantes et stupéfaites, et elles ne dirent rien à personne car elles avaient peur » (v.8)

Frères & sœurs y a-t-il une autre fin possible que cette fin qui nous interpelle, qui nous déroute, cette fin qui n’est pas une fin ? Une fin qui ne ferme rien parce que le tombeau est ouvert et que les femmes courent….

À la Margelle dans un groupe de rencontre Theovie (sur les gros mots de la théologie)  à partir de ce texte une question a été abordée et discutée : comment parler de la résurrection aujourd’hui ? Soudain ces trois femmes nous sont devenues très proches, très réelles et leur silence tellement compréhensible. Nous aussi nous avons beaucoup de mal à témoigner de ce qui est pourtant LE cœur dynamique de notre foi chrétienne :  le crucifié est ressuscité! Souvent comme ces femmes,  on se tait car on ne trouve pas les mots.

On se tait et pourtant ça nous remue, ça nous éveille, ça nous fait bouger, agir voire courir. Alors les quelques mots que l’on peut essayer sur l’événement-résurrection, sont mieux que rien, mais ne seront toujours que des chemins pour aller plus loin. À chaque mot son chemin, car la vie qui vient avec le Ressuscité n’est pas une vie qui encadre mais qui déborde, et nous déborde.

CES DETAILS QUI RACONTENT CE QUI SE PASSE AU-DEDANS…

Je suis toujours reconnaissante des auteurs d’évangile qui ont essayé quelques mots et beaucoup de pudeur pour raconter l’expérience des femmes au matin de Pâques!

Pour dire ce qui s’est passé pour elles, comme pour dire ce qui se passe pour nous, on s’accroche ou plutôt notre mémoire s’accroche aux détails, au moindre détail qui fait signe, les détails parlant des uns n’étant pas les détails parlant des autres. Et ces détails ne tombent pas du ciel et racontent d’abord ce qui se passe au-dedans de nous et sont faits de nos héritages culturels, religieux, spirituels qui vont être bouleversés par l’événement-résurrection.

Par exemple : pour Marie la Magdelène, Marie de Jacques et Salomé, l’éblouissement d’une parole a pris la forme d’un jeune homme vêtu d’une robe blanche. Peut-être on le dirait autrement aujourd’hui mais ce ne serait pas plus vrai, ou plus véritable. La parole de ce jeune homme en robe de lumière leur ouvre les yeux sur un vide, sur un tombeau inutile, et fait jaillir de leur mémoire une parole tellement vraie, et tellement vivante : il l’avait dit et c’est vrai comme il l’avait dit. Quand Jésus a annoncé sa mort, il a toujours annoncé qu’elle ne serait pas la fin. Dans le tombeau les trois femmes sont éblouies par cette parole qu’elles comprennent et reçoivent soudain comme vérité… Jésus le Nazaréen qu’elles ont suivi a toujours été là où était sa parole. Il ne parle plus, il n’est plus dans le tombeau, il est ailleurs, sa parole l’a précédé.

Mais ça bouleverse tellement l’ordre naturel des choses, qu’il faut d’abord « encaisser » «  accuser » le choc même si c’est une bonne nouvelle. Oui elle est lumineuse la nouvelle mais pas légère et facile. On peut toujours courir, on l’emporte avec nous, elle nous colle au corps, au cœur et au corps encore et encore, bien plus loin qu’une chanson. Pour les trois femmes, le jeune homme en robe de lumière est le signe de leur surprise et de leur éblouissement.

Un autre détail est une question très pratique suscitée par une coutume qui n’est plus d’aujourd’hui et qui n’est pas ici : le souci des femmes d’aller embaumer le corps, d’y aller elles-mêmes. Et surtout aujourd’hui, on n’ouvre pas et on n’entre pas dans une tombe comme ça!

Les deux  Marie et Salomé ne sont pas effrayées que la pierre soit roulée, que la tombe soit ouverte mais effrayées par l’absence du mort. Comment marchaient-elles ces trois femmes ? A pas rapides ou pas de deuil ? Les yeux balayant le sol ou le ciel ? On ne sait pas. Mais en chemin elles portaient leurs aromates et aussi cette question qui les inquiétait beaucoup : QUI nous roulera la pierre ?

Cette question, ce détail grand comme une pierre de tombeau, raconte l’inquiétude et la préoccupation de ces femmes, femmes du devoir et du prendre soin. Elles veulent aller jusqu’au bout de leur geste, accomplir le devoir envers le mort bien aimé, devoir qu’un autre devoir, celui-ci du sabbat a reporté au surlendemain.

Leur question sur la pierre du tombeau à rouler, ne dit pas seulement leur inquiétude mais aussi leur obstination : elles savaient bien qu’elles n’auraient pas la force de la rouler pour entrer dans le tombeau mais elles sont quand même parties. Ce sont des femmes de grande volonté. Nous aussi parfois la nécessité d’agir nous tient, nous pousse plus loin que les empêchements et les obstacles prévisibles.  C’est peut-être ainsi qu’un chemin de possible s’ouvre de façon imprévisible.

Et quand le possible de la vie complètement inattendu s’ouvre, bien des questions qui nous tracassaient, tombent, inutiles …du style « en fait qui a roulé la pierre ? » Car il y a maintenant l’urgence et l’impératif d’une parole à transmettre : « Il vous précède en Galilée ». Les femmes ne disent encore rien mais elles y courent.

OUVERTURES SANS RETOUR

Par avance

De son premier commencement en Galilée à son nouveau commencement en Galilée, l’évangile de Marc est un évangile pressé mais réconfortant, car il annonce toujours par avance ce qui va se passer, même si c’est trop tôt et qu’on ne comprend pas. Il annonce toujours que si le Christ n’est pas là où on l’a mis, là où on veut le trouver, ce n’est pas qu’il a disparu mais c’est qu’il nous attend ailleurs, devant.

Dans l’évangile de Marc, Jésus est un Christ qui entaille toujours un chemin où on peut le suivre, un Christ qui jette sa parole plus loin pour nous faire venir jusqu’à elle et donc jusqu’à lui. Avant sa mort Jésus avait annoncé qu’il allait être relevé des morts, avant son enterrement le geste d’une femme l’avait déjà embaumé, et la proclamation de l’Evangile déjà prête à partir dans le monde entier.

Et ici, la pierre déjà roulée, le mort déjà relevé, déjà devant, en Galilée. Parfois la tristesse, l’échec, le chagrin, la déception rétrécit notre regard, alourdit nos pas ; le deuil est parfois trop grand et il nous enveloppe. Mais Dieu voit avec un autre regard, il voit en nous les prémisses, les si petits possibles qu’il va réveiller et stimuler de toute sa puissance de vie. Il (Dieu) a vu chez les trois femmes leur souci de prendre soin, l’énergie de leur volonté: ce sont deux qualités pour que l’Evangile ne reste pas coincée dans un tombeau.

La résurrection nous est donnée

Dans notre groupe de rencontre Théovie,  les discussions ont mis soudain au clair que,dans l’évangile, ce qu’on appelle « résurrection » c’est donné. Ce n’est pas un chemin initiatique, un effort pour aller vers la plénitude de Dieu. C’est l’action de Dieu sur nous, en nous et pour nous. C’est donné.

Le jeune homme dans le tombeau, sa robe blanche et sa parole symbolisent que Dieu est passé et que Dieu a agi. Comment, on ne sait pas. Mais il y a insistance pour faire voir le lien entre Jésus le mort ici et Jésus le vivant ailleurs ;/ celui qui a été déposé ici par les hommes non pas s’est réveillé tout seul mais a été réveillé par Dieu. La première expérience de la résurrection est sur la mort : la mort est un « pas ici » qui nous envoie vers « un ailleurs ». C’est simple de le dire ou de le constater c’est moins simple de le croire et d’en vivre.

Et le lien, le passage c’est un homme à suivre, un homme Christ. Les évangiles ne parlent jamais de résurrection comme d’un concept métaphysique mais parlent du ressuscité, ce n’est pas une pensée, c’est l’expérience d’une relation, c’est de l’ordre de l’expérience et non de la réflexion, même si l’expérience commence grosse comme une graine de moutarde.

Une fin ouverte comme le tombeau

Ce récit de résurrection est une fin ouverte comme le tombeau est ouvert.  Et cette fin peut nous déranger car la mort n’est plus à sa place. L’évangile prend vraiment au sérieux la mort et le deuil : Jésus est bien mort, crucifié. Les femmes supportent leur chagrin par les gestes rituels. Mais l’évangile essaye de nous dire aussi, que Dieu vient jusque là, pas en dehors mais en plein dedans, dans le tombeau, dans le deuil pour nous en faire sortir, et pour nous emmener en Galilée, Des chemins connus mais investis autrement par la vie avec le Ressuscité.

L’Evangile de la Résurrection nous jette aussi dans la confiance, pas en nous mais en lui, en Christ. On est dépréoccupé de nous-mêmes, de notre devenir, de notre mort, pour être accroché au Christ, celui qui nous fait courir même si on en est d’abord ébranlé, comme les trois femmes.

« L’événement-résurrection » est un décrochage : ce n’est pas nos convictions qui nous font vivre, mais c’est parce qu’« Il nous précède en Galilée » qu’il nous attend, qu’il nous rencontre. Dans le mot « tombeau » en grec, on entend « mémoire » : ici le tombeau ouvert c’est aussi la mémoire ouverte, stimulée non pas vers le souvenir d’un mort, mais mais vers la vie que le Christ a mise en route. Au matin de Pâques, les ouvertures de Dieu ne sont pas un retour en arrière mais un retournement. Pour nous et pour les autres.

Comme une graine de moutarde

Ce qui est inimaginable : c’est que la mort est certes une absence, ça on le sait, mais pas une fin. Ca, on ne le sait pas encore mais on peut commencer l’expérience. Quelque chose a commencé en Galilée et n’est pas fini ou plutôt, ne fait que s’ouvrir ! Dans notre période de pandémie mondiale, nous avons plutôt l’impression de vivre des enfermements que des ouvertures sans fin ; et ce n’est pas une impression c’est même une réalité !

L’évangile du matin de Pâques nous dit que Dieu provoque des ouvertures et des possibles surtout où on ne l’attend pas, mais des ouvertures ou des possibles qui ébranlent car ils remettent en question des façons de vivre, de croire et de penser. Ces ouvertures ne sont pas des autorisations de sortie ou de déplacement pour motif impérieux, mais sont une autre façon de lever, de réveiller la vie au milieu et malgré des situations de mort.

Prendre la mort au sérieux mais être obsédé par la vie, et par le Christ qui nous y attend toujours avec une longueur d’avance pour nous ré-orienter : il vous précède en Galilée, cette parole est aussi pour nous. Comment ? On ne sait pas. Allons-y en suivant les femmes. Cette résurrection, ça nous est donné.

Et même c’est déjà là. Comme un tout petit possible. C’est le virus de la résurrection appelé à s’éveiller et à grandir. C’est la parabole de la pleine présence de Dieu au milieu de nous, qui grandit au milieu de nous.

Cette parabole que Jésus avait racontée une première fois sur les chemins de Galilée, la parabole d’une graine de moutarde qui contient tout ce que Dieu peut faire en nous , pour nous et avec nous au-delà de ce qu’on peut demander ou penser  (Ephésiens 3,20)

Amen

MUSIQUE

CHANT : « Le Sauveur est ressuscité »  (AEC) 473/1-2-3-4

Annonces – Offrande.

Voici maintenant le moment de notre offrande qui engage notre Eglise au service de l’Evangile « Que chacun donne selon la décision de son cœur, sans chagrin ni contrainte, Car Dieu aime celui qui donne avec joie » qu’il donne en présentiel ou par e don en ligne.

Amen

MUSIQUE

LITURGIE DE STE CENE. Pâques 2021.

Introduction. Préparation

Frères et sœurs

Réjouissons-nous ! Nous n’avions pas pu nous retrouver en présence pour Pâques 2020, nous le pouvons cette année, dans le respect des mesures sanitaires, pour que ce soit possible. Et nous pensons à ceux et celles qui n’ont pas pu aujourd’hui rejoindre une célébration en présence/ pour des raisons de santé ou pour des raisons de sécurité dans les pays où les chrétiens sont persécutés. Si le virus du Covid est mondial, notre communion avec l’Eglise universelle l’est aussi et plus encore !

Le virus n’empêche pas la bonne Nouvelle de la Résurrection de se propager mais il empêche certaines choses et bouleverse des habitudes. Depuis un an nous n’avons pas célébré la Ste Cène et ce matin nous allons le faire mais autrement que d’habitude. Pour célébrer la Ste Cène, nous avons coutume dans l’église protestante de nous mettre en cercle et de nous faire passer le plat et la coupe, et partager ainsi les signes du pain et du vin. Pour nous le cercle de communion, le plat et la coupe que l’on se passe les uns les autres, symbolisent très fortement que la communauté ainsi rassemblée manifeste le corps du Christ.

Nous ne pourrons pas faire ainsi ni aujourd’hui ni demain, et pourtant nous sommes toujours corps du Christ, dispersés mais rassemblés toujours dans la même communion. Nous n’avons pas le soutien du symbole mais l’Esprit saint agit tout autant au milieu de nous.

Depuis une année nous n’avons pas  célébré la Ste Cène mais nous nous sommes restaurés avec les textes bibliques qui ont gardé toute leur puissance et parfois ont pu rendre neuf ce qui s’était usé sous l’habitude. À la fin de l’Evangile selon Luc, dans le récit des disciples d’Emmaüs, lors du repas à l’auberge c’est au signe du pain rompu que les deux disciples reconnaissent le Christ et qu’ils se disent l’un à l’autre: « Notre coeur ne brûlait-il pas en nous lorsqu’il nous parlait en chemin et nous ouvrait les Ecritures ? » (Luc 24, 32) Ce matin nous célébrerons donc la Cène avec le seul signe du pain partagé.

Entrons dans la liturgie de Ste Cène.  MUSIQUE

Préface. Confession de foi

Dieu notre Père
Nous te louons, nous te bénissons !
En Jésus ton Fils
Tu es venu pour diviser et pour rassembler
Tu es venu pour nous diviser d’avec nos regrets et nos déprimes
Et tu es venu nous rassembler avec ta victoire et ton espérance ![1]
Jésus notre Frère

Nous te louons, nous te bénissons !
Avant la traversée de l’épreuve
Avant la dispersion dans les ténèbres
Tu as rassemblé tes disciples pour leur donner par avance force et espérance !
Tu leur  as donnés et tu nous as donné
Le pain comme ton corps
Et la coupe de l’Alliance nouvelle
Où tu nous tiens dans ton amour,
Même si nous perdons pied
Même si nous perdons cœur.

Voici la coupe vide déjà versée,
Déjà donnée pour la multitude dont nous sommes.
Voici le plat vide
Car déjà par ton corps ressuscité tu as rejoint chacun.e de nous.
Le pain que tu nous as donné est dans nos mains
Pour accomplir les œuvres de Dieu (Jean 6,29).

Seigneur Jésus, avec ce pain
nous ouvrons nos mémoires sur ta parole :
« le pain de Dieu c’est celui qui descend du ciel et donne vie au monde » (Jean 6,34)

Seigneur Jésus, nous te demandons :
« Donne-nous toujours ce pain-là »
Et tu nous réponds
« Celui qui vient à moi n’aura jamais faim
Et celui qui met sa foi en moi n’aura jamais soif » (Jean 6,34-35)

Donne-nous Seigneur de venir à toi et de te faire  pleinement confiance
Donne-nous de ne jamais être rassasiés de ta Présence
Et de te reconnaître vivant dans ce monde,
Qui est le nôtre et qui est tien.

Amen

CHANT : nous chantons « O Jésus ta croix domine » les strophes 1-2 et 4 , n° 449

Institution de la Cène selon l’évangile de Marc (14,22-25)

Nous écouterons l’institution de la Cène selon l’Evangile de Marc :

Pendant le repas Jésus- prit du pain et, après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : « Prenez; c’est mon corps. » Il prit ensuite une coupe ; après avoir rendu grâce, il la leur donna et ils en burent TOUS. Il leur dit alors : c’est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude. Amen, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu »

Je vous invite maintenant à prendre chacun le morceau de pain dans votre main pour la prière :

Epiclèse

Nous prions :

Notre Dieu, toi qui nous rassembles et nous invites
Viens réveiller en nous le désir
Que ton Règne vienne !
Envoie sur nous ton saint Esprit
Pour que nous recevions
Par la coupe vide le signe de ton Alliance déjà donnée
Et par le pain partagé le signe de ton Amour
En Jésus-Christ ton Fils et notre Fère
Comme ce pain est fait d’épis autrefois dispersés
Et maintenant réunis

(…)

Qu’ainsi tous les hommes (tous les vivants) soient rassemblés
Dans ton amour
Et réunis un jour dans ton Royaume »

Amen

Communion

Avec ce pain nous communions les uns avec les autres
Seigneur tu es le pain de vie donné au monde. (Jean 6,34-36)
Seigneur tu es aussi la résurrection et la vie (Jean 11,25)

Amen

CHANT : «  De toi Seigneur nous vient le don du repas de la fête » 582/1-2-3

Prière d’action de grâce et intercession

Traces Vives, prière de Francine Carrillo, p.150

Voix 1

Pour ta Parole qui se fait pain
pour ta tendresse qui prends corps parmi nous
pour l'aujourd'hui de ta promesse
et pour nos visages rassemblés
nous te disons "merci" Seigneur!

Voix 2

Toi qui nous accueilles tels que nous sommes
apprends-nous à te saluer
dans l'instant qui s'offre à vivre,
dans la présence qui vibre en chaque visage
dans le souffle qui travers nos existences
Nous te confions ceux et celles
qui vacillent sous le choc d'une séparation ou d'une maladie ...

Voix 1

Nous te remettons ceux et celles
qui sont dans l'ombre
et ne supportent pas la lumière ...
Recueille dans ton amour de Père
les blessures qui nous font boîter
et permets qu'un goût de naissance
rejoigne ceux et celles
qui chancellent dans la confiance en eux-mêmes!

Voix 2

Nous élargissons maintenant notre prière aux dimensions de ce monde
traversé de violence, mais en attente de paix,
et en communion avec tous ceux et celles
qui te reconnaissent comme Père des humains,
nous te disons : Notre Père ....

Envoi

Jacques Juillard, Evangile et Liberté mars 2008

 

Frères et sœurs à la fin de notre culte recevons ces paroles de liberté

Un homme un jour il y a longtemps
a ouvert un chemin de vie.
Le souffle de sa voix balayait la poussière,
tout ce qui ferme et fige, écrase et rétrécit,
(…) Et cette voix libère et rend la vie légère.
Ce souffle d'espérance,
même les murs de mort n'ont pas pu l'étouffer.

(…)

Si tu cherches dans l'ombre au secret de ton coeur,
tu l'entendras encore,
et s'ouvrira en toi, se tracera devant toi
un chemin de lumière.
Sur ce chemin  tu retrouveras les autres,
et toi-même,
et cette présence fidèle qui t'appelle à la vie.

                                                                                  

Bénédiction

(Traces Vives p.127 extrait, Lytta Basset)

le Dieu de tendresse
qui a levé Jésus d'entre les morts
fait lever en nous ce qui est mort
et nous conduit à la Vie!
Allons dans sa Paix!

CHANT : « Mon Rédempteur est vivant » (AEC) 475 entier

 

[1] Extrait adapté de la prière d’André Dumas , liturgie III pour que la communion nous nourrisse, dans CENT PRIERES POSSIBLES p. 183