Culte du 9 mai  2021  du secteur de la Margelle  (Église Protestante Unie de Montpellier & Agglomération)..

sw 090521 1Vous pouvez voir le culte ici (le texte de la liturgie et celui de la prédication suivent sous la vidéo)

Ouverture

On croit parfois
Que la vie est derrière
On se fait mal
A penser en arrière.
Grandir n’est pas fuir,
Mais choisir,
(…) consentir au vent
Qui souffle où il veut.
On peut se raidir sous les bourrasques,
Se perdre dans la rébellion,
On peut aussi s’assouplir
Et accueil le miracle
D’être emmené
Sur la terre des vivants
Par le Souffle de tout instant.

Francine Carrillo, L’inépuisable, extraits. P.69

Chant : Psaume 66 strophes 1 et 4  

Louange

Nous te rendons grâce,
Dieu notre père,
de nous avoir créés
si différents les uns des autres.
Nos visages sont les écritures de tant d'histoires,
et ta lumière passe sur chacune.
Nous te remercions
de nous avoir donné plusieurs langages.
Tu multiplies ainsi
par la création des hommes
le témoignage de ton nom.
Nous te louons, Seigneur
car tu nous as donné
de nous découvrir les uns les autres
et de connaître la joie de la rencontre. 

François Chagneau – adaptée

Chant : « Grandes et merveilleuses »  51/08 dans recueil Alleluia

Volonté de Dieu

Jésus ne nous a pas dit:
"aimez-vous les uns les uns,
mais les uns les autres"
Les autres, ce sont ceux
qui ne nous ressemblent pas,
qui ne pensent pas comme nous,
qui n'agissent pas comme nous.

Musical

Prière de repentance

Dès que nous croyons être attaqués
Nous contre-attaquons.
Seigneur, libère-nous.
Dès que la parole de notre frère, de notre sœur nous trouve en désaccord
Nos n’écoutons plus ;
Dès que Ta Parole se fait très précise, trop précise
Nous nous fermons.
Seigneur, libère-nous.
Dès qu’apparaissent des désaccords, la possibilité  d’un conflit
Nous nous hérissons ou nous nous taisons
Seigneur, libère-nous.
Dès que notre prochain se montre lourd, encombrant
Peu sympathique
Nous mesurons notre amour
Seigneur, libère-nous.
Accorde-nous ouverture et calme,
Humour et espérance,
Dans le pardon que nous te demandons au nom de Jésus-Christ.

Amen

Chant : « A mon Dieu je me confie »  (AEC) 615 strophe 1

Annonce de la Grâce

Quand nous sommes à bout de souffle SEIGNEUR,
Tu viens, tout entier,
De toute ta force, de toute ta ferveur
De tout ton Souffle brûlant…
Tu nous dis comment accueillir l’autre dans sa vérité,
Dans sa langue, son langage,
Dans ses ténèbres ou dans sa foi
Comment l’accueillir au cœur de ta présence, silencieuse.
Tu nous apprends comment laisser brûler
Ce feu du dedans qui nous vient d’en haut
A chaque Pentecôte de nos vies,
Comment laisser éclore cette tendresse des entrailles
Qui pousse aux gestes le plus fous (…) 
Avec l’assurance de ta Grâce qui nous libère ! 

D’après Lytta Basset, Traces Vives, p. 172

Chant : 615 strophe 3

sw 090521 2Prière d’épiclèse

SEIGNEUR

Ne fais pas taire en nous les autres voix que la tienne
Mais, passe au milieu d’elles
Comme un chemin de souffle et de liberté
Et nous entendrons ta Parole
Dans ces voix qui sont aussi parfois les tiennes

Amen

Actes 10, 34-48 (NBS)

 

Résumé d’avant :

Comme dans une série, avant d’entendre le texte, voici le résumé des épisodes précédents :

A Césarée, Corneille un officier romain « craignant Dieu », reçoit la visite d’un ange qui lui annonce que ses prières ont été entendues. L’ange lui demande de faire venir Pierre se trouvant à Jaffa. Quasi au même moment Pierre a une vision où il reçoit l’ordre de manger des animaux impurs proscrits par le code alimentaire juif (la kashrout). Top chrono, les messagers de Corneille arrivent et Pierre les suit avec quelques  frères chrétiens.  Les deux hommes se rencontrent donc dans la maison de Corneille et partagent ce qu’ils ont vécu chacun de leur côté. Et voici :

34 Alors Pierre prit la parole : En vérité, dit-il, je comprends que Dieu est  impartial [1]
35 mais qu'en toute nation celui qui le craint et pratique la justice est agréé de lui. 
36 Il a envoyé la Parole aux Israélites, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus-Christ : c'est lui qui est le Seigneur de tous. 
37 Vous, vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée à la suite du baptême que Jean a proclamé : 
38 comment Dieu a conféré une onction d'Esprit saint et de puissance à Jésus de Nazareth qui, là où il passait, faisait du bien et guérissait tous ceux qui étaient opprimés par le diable ; car Dieu était avec lui. 
39 Nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu'ils ont supprimé en le pendant au bois, 
40 Dieu l'a réveillé le troisième jour ; il lui a donné de se manifester, 
41 non à tout le peuple, mais aux témoins désignés d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu'il s'est relevé d'entre les morts. 
42  Et il nous a enjoint de proclamer au peuple/ et d'attester que c'est lui que Dieu a institué juge des vivants et des morts. 
43 Tous les prophètes lui rendent ce témoignage : quiconque met sa foi en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.
44 Pierre était encore en train de dire cela quand l'Esprit saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la Parole. 
45 Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de voir que le don de l'Esprit saint était aussi répandu sur les non-Juifs. 
46 Car ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu. Alors Pierre reprit : 
47 Peut-on refuser l'eau du baptême à ces gens, qui ont reçu l'Esprit saint tout comme nous ? 
48 Il ordonna qu'ils reçoivent le baptême au nom de Jésus-Christ. Ils lui demandèrent alors de demeurer là quelques jours.

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Chant : « Souffle du Dieu Vivant «  (AEC) 518/ 1-2-3

Prédication

La Margelle. Dimanche 9 mai 2021.    (Actes 10,34-48)

Intro : il y a isthme et ismes

Comme vous l’avez appris, un isthme  est une bande étroite de terre qui relie deux continents au milieu d’une mer.

Il y a des isthmes qui réunissent mais il y en a d’autres qui séparent ; en général ceux-ci rallongent une réalité et la déforment. Ils ne sont pas un mot entier mais un parasite qui se colle à d’autres mots. Vous avez tous entendu parler de  « radicalisme », de « séparatisme », de « laïcisme », d’« islamisme », de « productivisme », de « légalisme » …Il y a d’autres mots auxquels on s’est habitués comme « christianisme », « judaïsme », « modernisme », mais  ce n’est pas parce qu’ils ne nous choquent pas qu’ils ne cachent pas parfois des réalités déviantes.

Et souvent « Dieu » est mis dans toutes ces sauces ! Mis ou… éliminé comme un ingrédient toxique, ça dépend de quel « isme » on parle.

Dans le texte biblique que nous avons entendu, Dieu utilise tous ses atouts pour faire un isthme qui relie deux mondes qui ne devaient pas se rencontrer : le monde de Corneille et le monde de Pierre.  Par son esprit Dieu vient faire un grand boum dans les particularismes et autres  « ismes » qui séparaient les mondes de ces deux hommes.

Dieu garde la main sur l’événement mais n’agira pas sans les hommes : mine de rien, Dieu fait sa révolution et c’est une explosion sans mort. Dieu, du moins celui manifesté aussi par Jésus-Christ, n’a pas de principes, sauf celui de l’action et de s’adapter aux situations, quitte à malmener parfois ses propres témoins.

Quitte à provoquer du scandale pour sauver la vie et la relation. Dieu n’agit pas en force non plus mais, a toujours considéré qu’il suffit d’un seul pour renverser une situation, et ici réunir ce qui était séparé. Dieu a besoin de l’engagement de Pierre.

Dieu est impartial  et connait les besoins de chacun.

Nous aimons dire que Dieu est le Dieu de la rencontre…Et c’est toujours incroyable et merveilleux de constater comment il se faufile dans nos rencontres, comment il agit à travers nos rigidités pour nous faire apprendre de l’autre. Car la rencontre est un apprentissage réciproque où Dieu se révèle à chacun comme chacun en a besoin, et selon ce qu’il a besoin de découvrir.

L’apprentissage est donc réciproque mais pas identique parce que chacun arrive avec ses propres expériences.

« En vérité, je comprends que Dieu est impartial » dit Pierre.

Pierre est touchant de rendre public ce qu’il croyait impossible avant d’arriver chez Corneille. Et avant de témoigner de sa foi et d’enseigner[2], il dit d’abord comment il a été touché et convaincu par le dialogue qu’il vient d’avoir d’égal à égal avec Corneille, et leur partage d’expérience.

Dieu aurait pu provoquer l’inverse : que Corneille aille chez Pierre. Mais Dieu pousse Pierre à sortir de chez lui pour sortir de ses préjugés. Il était important pour Pierre d’accepter d’aller Corneille et d’apprendre par l’expérience de la rencontre ce que Dieu lui avait communiqué par la vision à savoir: tous les aliments sont purs.

Dieu agit ainsi avec Pierre car Pierre a besoin d’approfondir sa foi par l’expérience de l’autre.

Quant à Corneille, lui, il  a besoin de mettre des mots sur une expérience et sur une intuition, et ceux de sa maison avec lui. A travers le témoignage de foi de Pierre il va découvrir l’épopée de Dieu en Jésus-Christ.

Le Dieu vivant qui se manifeste par Jésus- Christ mais aussi à travers tous les témoignages de la Bible, ce Dieu-là, peut se manifester par une expérience qui frappe les yeux et le ressenti ; mais il est important de ne pas en rester  là, sinon l’expérience serait occulte. Le témoignage de Pierre permet à Corneille de mettre des mots sur son expérience, de la comprendre, de l’approfondir, d’ouvrir un chemin, de ne pas en rester à une expérience forte… mais sans suite.

Dans le discours de Pierre il y a la reconnaissance de ceux qui écoutent. Il dit que Dieu écoute ceux qui écoutent. L’expérience commune entre Corneille et Pierre avant qu’ils se rencontrent, c’était la prière. C’est au cours d’une prière que Dieu s’est d’abord manifesté à chacun d’eux, chez eux, en vue de leur rencontre. La prière n’est pas affaire de culture et de mots mais d’abord de relation.

Pas seulement relation avec Dieu qui en quelque sorte est « polyglotte » mais la prière est aussi  relation avec l’autre qui est différent de moi, ne parle pas comme moi de Dieu et ne le prie pas comme moi. On parle beaucoup de dialogue inter-religieux mais Corneille était déjà sympathisant de la religion juive et apparemment avait déjà entendu parler de Jésus.  Ici il s’agit de la relation avec l’autre qui est différent dans la même religion que moi. Et… c’est souvent plus difficile à vivre concrètement.

Cependant le défi est là : « Joindre les mains c’est rejoindre les autres » comme a dit le théologien Laurent Gagnebin

La foi  l’épreuve de la  table commune 

Dieu est impartial, c’est bien beau et ça nous va bien…mais quand il s’agit de le vivre concrètement c’est beaucoup moins facile, beaucoup moins chanson d’amour. Un des exemples donné ici c’est la question de manger ensemble.

Ce qui se passe quand Pierre et quelques uns vont chez Corneille c’est un bouleversement dont on mesure mal les conséquences, et pourtant l’événement est toujours d’actualité : faire table commune avec des interdits alimentaires.

En allant chez Corneille, en acceptant son hospitalité, Pierre doit abandonner la kashrout, les interdits alimentaires, ce qui pour un Juif est impensable. Pour les juifs c’est le casher. Pour les musulmans c’est le hallal. Et j’ai entendu un jour un docteur juif dire que le casher c’était du hyper-hallal. Et nous chrétiens qui mangeons de tout sommes un peu perdus, même si nous avons des périodes de jeûne (mais pas spécialement chez les chrétiens protestants).

Comme on peut manger de tout -sauf raison de santé- on peut être invité à toutes les tables et peut-être nos limites sont ailleurs et moins apparentes. J’avoue qu’il est parfois fatiguant de se faire tout à tous, et d’être toujours de ceux qui doivent s’abstenir et être tolérants par fraternité.

Cependant si le Christ a aboli tout interdit alimentaire, c’est pour que l’attention ne se porte pas sur soi mais sur le frère et comme dira l’apôtre Paul plus tard : si manger ceci ou cela trouble ton frère abstiens toi. C’est la plus grande des libertés qui nous est donc offerte : s’abstenir pas parce qu’en soi c’est impur, mais s’abstenir par fraternité pour l’autre. C’est par exemple le cas pour les adhérents à l’association de La Croix Bleue : s’abstenir d’alcool volontairement pour soutenir le frère ou la sœur qui doit sortir de l’addiction. Cet engagement est aussi exigent mais c’est l’engagement par fraternité seule.

Il faut reconnaitre que l’interdit religieux n’est pas en soi un critère plus délimitant qu’un autre, comme « les sans sucre », les « sans sauce », « les sans viande ». Mais il y a aujourd’hui des prescriptions alimentaires qui ont leur rayon dans les supermarchés et d’autres non. Et derrière cela il y a la question d’une identité ou d’une appartenance communautaire à sauvegarder ou à revendiquer.

Et, côté religion, ce qui pouvait relever de l’observance individuelle s’invite maintenant dans le débat public, et excite les « ismes » de toutes sortes. Et même quand l’objet n’est pas religieux, les anathèmes sont lancés, « ceux qui mangent de la viande » contre « ceux qui n’en mangent pas » et vice versa…

Le débat est compliqué et demande parfois une foi ou une fraternité à toute épreuve. Pour le poursuivre je vous invite cet été à aller sur le site de la Mission Populaire Evangélique dite la Miss Pop  découvrir le numéro d’été du journal « Présence » dont le dossier sera autour de ce thème : « dis-moi ce que tu manges, je te dirai quelle communauté tu construis ». L’information plus complète s’affichera sur l’écran à la fin de la prédication.

Il reste que, que ça nous agace ou pas, que ça nous fatigue ou pas, on ne peut pas éviter les questions de table pour des raisons d’amour, d’amour agapè, au sens de partage et de fraternité.

Au sein du christianisme, au sein du protestantisme, au sein de notre église, les débats sur la sainte cène le pourquoi et le comment, le comment la vivre et l’adapter aux situations,/ tous ces débats ne manquent pas et la période de pandémie actuelle les réactivent.

Aujourd’hui en dehors de la sainte cène, les repas communautaires peuvent nous manquer puisqu’ils ne sont pas possibles ou pas possibles comme avant, et  la question du manger et du boire ensemble est redevenue  sensible.

Nous avons ce temps alors pour creuser en nous la question : au-delà de la convivialité notion parfois un peu facile, comment faisons-nous commensalité ? Comment partageons-nous nos tables ? Comment invitons-nous à nos tables en dehors de cercles d’amis ? La façon dont  nous faisons table dit quelque chose de notre foi, de notre relation au Dieu de Jésus-Christ.

Comme le dit Pierre chez Corneille : Dieu a désigné témoins ceux qui ont mangé et bu avec le Christ ressuscité : c’est pas rien ! Et ce n’est pas à recevoir comme un privilège mais comme une responsabilité.

Le saint Esprit n’attend pas notre accord

Dieu est impartial on est d’accord. Mais pour nous c’est parfois difficile de faire l’effort fraternel envers l’autre qui ne pratique pas comme nous, sa religion avec ou sans dieu, surtout quand il est question de limiter la fraternité par des règles alimentaires.

Mais heureusement il y a « les douches célestes » qui nous provoquent à ne pas faire écran aux options divines avec nos particularismes de toutes sortes. Le livre des Actes des Apôtres c’est d’abord les exploits non pas des témoins mais de l’Esprit saint ou Esprit de Dieu qui bouscule les témoins et les pousse à agir comme ils ne l’auraient jamais imaginé. Et l’Esprit saint sait passer entre les mailles serrées de nos esprits, de nos préjugés, de nos hésitations et ça … c’est merveille et miracle!

Pierre parlait encore quand l’Esprit saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la Parole. Rien de solennel, l’Esprit saint coupe la parole à Pierre : assez parlé ! Maintenant écoute. Chacun son tour.

Alors Pierre et les autres frères déjà chrétiens, entendent ceux de la maison de Corneille parler en langues (inconnues) et louer la grandeur de Dieu…. Comme eux quelques temps avant. Ce qu’ils disent, on n’en sait rien, peut-être on ne comprend pas mais ça fait de l’effet.

Dans notre église où on ne parle pas en langues, on se moque parfois du parler en langues dans les autres églises. Et dans les autres églises où l’on parle en langues, on juge mécréants ceux de chez nous qui ne parlent pas ainsi. Et si on n’en faisait pas toute une affaire et surtout pas une discrimination ou un complexe de supériorité! Et si on laissait la liberté d’expression à l’Esprit qui souffle où il veut comme il veut ?

Je me souviens d’une parole du professeur Yann Redalié sur ce phénomène de parler en langues : le recevoir seulement – le parler en langues- mais pleinement comme l’expression d’une relation avec Dieu, d’un amour pour Dieu.

Et ne pas se juger ou s’évaluer entre chrétiens de première zone ou de seconde zone…Que nos repères ou parfois nos béquilles théologiques et religieuses/ ne deviennent pas des normes parce que la différence de l’autre nous dérange.

Pierre a cette exclamation magnifique : peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu l’Esprit saint tout comme nous ? La fête de Pentecôte approche avec célébrations de baptêmes et confirmations de baptême… Rappelons-nous, que faire Eglise véritablement, ne vient pas de nous. Nous essayons seulement de suivre les avancées de l’Esprit saint.

L’Esprit saint agit comme révélateur des puissances qui transforment et comme régulateur des puissances qui déforment. Un dynamisme créateur à toute épreuve !

Amen

 

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Musique

Chant : « St Esprit Dieu de lumière » (AEC) 507/1-2-3

 

Confession de foi

(« Souffle de Dieu », prière de François Clavairoly, adaptée. DEFAP Bonne Nouvelle)

Je crois en l’Esprit Saint, Souffleur de Dieu,
Eclaireur de nos vies,
Désignant pour chacun la route à suivre,
Et l’horizon aussi.

Je crois en Jésus-Christ Sauveur, Signature de Dieu,
Lisible dans l’Evangile par ses mots et ses gestes,
Et qui atteste pour toute l’humanité
D’un pardon et d’une grâce ineffaçables.

Je crois en Dieu Créateur et Père de tous,
Dont le ciel et les étoiles chantent en silence
La puissance et la gloire.
Je crois que l’Eglise sur la terre
Proclame l’espérance imprenable
Du Royaume qui vient :

A la suite du Christ, l’Eglise s’engage
Par ses mots et ses gestes,
Insuffisante et fragile mais solidaire des hommes,
Infidèle mais aimée de Dieu,
Impardonnable mais pardonnée,
Au service d’un monde qui ne l’attend pas

Et de Dieu qui inlassablement la relève et l’attend.
Je crois que Dieu, pour le salut du monde,

Ne manque pas de Souffle.

Amen 

Chant : « Christ est ressuscité » 781/ 1 et 3

Annonces  https://eglise-protestante-unie-montpellier-agglo.org/

Offrande

Merci Seigneur de nous permettre d’offrir à toi et aux autres
Ce que nous sommes et ce que nous avons.
A travers l’offrande de notre argent
Merci de nous rappeler que la reconnaissance ne s’achète pas
Mais qu’elle est dans la confiance que tu nous fais,
Pour travailler avec toi au Royaume de Dieu sur terre

Amen

Musique

sw 090521 4Prière d’intercession

Dieu notre Père,
Fais-nous naître d’en haut
Donne-nous ton Esprit
D’amour, de paix et de confiance
Ouvre nos esprits
A la vraie connaissance
Fais-nous connaître
Comme nous sommes connus
Apprends-nous à voir
Selon ton regard
Permets-nous d’entendre
L’appel de nos frères
Au milieu du vacarme du monde
Que la paix véritable
Ne quitte pas nos cœurs
Qu’à chaque nouvelle chute
Ta main encore nous relève

Dieu notre Père
Fais-nous naître d’en haut

Emmanuelle Seyboldt

Envoi et Bénédiction finale

Pour tout ce que Dieu peut faire en nous
Pour tout ce que Dieu peut faire aussi sans nous

RENDONS GRACE A DIEU ! (…)

Pour tous ceux et celles en qui Christ vivait avant nous
Pour tous ceux et celles en qui Christ vit à côté de nous

RENDONS GRACE A DIEU !

Pour tout ce que l’Esprit veut nous apporter
Pour tous les lieux où l’Esprit veut nous envoyer

ALLONS POUR LE SERVIR

Le Seigneur  nous bénit et nous garde
Il tourne sa face vers nous
Et nous donne sa paix

Chant : « Bénis Seigneur cette journée » 888

 

Solange Weiss, le 9 mai 2021 à la Margelle, Montpellier 

[1] N’est pas partial = NBS. Est impartial (= TOB)

[2] Pierre est réactif et apprend vite. Son témoignage de foi a des mots adaptés au contexte de ceux qui ne sont pas juifs et n’ont pas tous les codes de cette religion. Il ne parle pas chez Corneille comme il a parlé devant des Juifs au jour  de Pentecôte chrétienne ou du moins de  la première Pentecôte puisqu’ici l’Esprit va agir de même. Et pourtant c’est le même Christ et pourtant c’est le même Pierre. On peut adapter ses mots, sortir de nos connaissances et de nos langues de bois, ça ne déforme pas le sens mais ça le réveille. L’exercice de traduction n’est pas une perte par rapport à une origine fantasmée pure, pas une perte mais un enrichissement ou un foisonnement de sens qui ouvrent.