À vous qui, comme les hommes et les femmes de tous les temps, cherchez à discerner ce qui est essentiel dans votre vie, ce qui peut faire vivre et non survivre, ce qui peut donner sens et non boruiller le sens. À vous la Grâce et la Paix sont données. De la part de Dieu notre Père. En Jésus le Christ et notre frère !

 

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Vous pouvez voir le culte ici (la liturgie et la prédication suivent en dessous de la vidéo qui est mise en ligne le 7 novembre 2020 à 18h15):

 

Cantique : « Nous t‘invoquons ô Seigneur » 204 str. 1 et 2 (recueil ARC = Arc En Ciel)

LOUANGE

Nous te louons, nous te bénissons, Dieu le Père
Qui parle et qui lance
Lutte et bénit.
Tu tiens tête au chaos !
Chaque jour tu mets ta bénédiction
Au dessus et au travers de l’abîme et du destin.
Nous te louons Dieu dans le Christ qui vient et qui montre
Guérit et subit.
Chaque jour tu mets ta réconciliation
Au-dessus et au travers de l’oubli et de la haine.
Chaque jour tu mets ton salut
Au travers et en avant de la lassitude et l’illusion !
Nous te louons, nous te bénissons

Extraits librement adaptés de la prière d’André Dumas « Nous prions pareillement le Père, le Fils et l’Esprit saint » in CENT PRIERES POSSIBLES

Cantique : Psaume 81 strophes 1 et 3

Prière de repentance

Seigneur Dieu tu débordes d’amour
Et nous calculons à l’économie.
Pardonne-nous.
Tu cours à notre rencontre
Et le premier pas vers l’autre, déjà nous fatigue
Pardonne-nous
Tu t’engages sans compter
Et nous hésitons à donner
Pardonne-nous
Alors que nous croyons être arrivés
Toi, tu es là devant nous,
Nous encourageant à te suivre
Alors que nous avons tout classé
Toi, tu sèmes à grands gestes et larges mains
Faisant confiance à la semence qui va germer
Pardonne-nous
Et que ton pardon nous ébranle et nous engage

Amen           

Extraits adaptés  de «19 septembre » in 365 PRIERES POSSIBLES

Cantique : « Le monde chante et crie et pleure tant de malheurs abandonnés » 407/ strophe 4 (recueil ARC)

ANNONCE DE LA GRÂCE

Dieu connait notre fatigue et notre espérance, il nous rappelle sa Présence à travers cette promesse du livre de l’Apocalypse à vivre dès aujourd’hui

Voici la demeure de Dieu avec les hommes.
Il demeurera avec eux.
Ils seront ses peuples et lui sera
« le Dieu qui est avec eux » (tel sera son nom)
Il essuyera toute larme de leurs yeux
La mort ne sera plus
Il n’y aura plus ni deuil
Ni cri
Ni souffrance
Car le monde ancien a disparu
Voici je fais toutes choses nouvelles
A celui qui a soif
Je donnerai de la source d’eau vive
Gratuitement. Amen

Cantique : Psaume  81 strophe 4

Volonté de Dieu

Réconfortés, remis debout par Dieu écoutons à travers ces paroles un chemin de vie qu’il ouvre devant nous :

Il se peut qu’une vie libre
Ne diffère pas énormément
En pratique
D’une vie servile ;
Mais, dans une vie libre
Il y a la permission d’espérer,
Qui est tout.
Car la liberté,
C’est l’espérance permise.
Possibilité constante
D’ouverture et de disponibilité
En vue du lendemain

Vladimir JANKELEVITCH

Cantique : Ps 81 strophe 5

Prière d’épiclèse :

Notre Dieu par Jésus le Christ
Tu nous as rendu proches ta paix et ton espérance.
Tu nous donnes
Au sein de ce monde que tu aimes envers et contre tout
Tu nous donnes de vivre
L’aujourd’hui de ta présence.
Notre Dieu, visite-nous par ton Esprit
Afin,
Que ta parole agissant en nous
Ne retourne pas à toi sans effet, sans avoir suscité la justice
Et la compréhension
La paix et la joie de ton Royaume

Amen

(Liturgie Rhône Alpes. Illumination 4 adaptée)

 

Lectures bibliques : Marc 1, 14-15 et Marc 4,3-8

Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée ; il proclamait la bonne nouvelle de Dieu et disait : Le temps est accompli et le règne de Dieu s'est approché. Changez radicalement et croyez à la bonne nouvelle.

(Marc 1,14-15)

Ecoutez : Le semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et la mangèrent.  Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce que la terre n'était pas profonde ; mais quand le soleil se leva, elle fut brûlée et elle se dessécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent et l'étouffèrent, et elle ne donna pas de fruit. D'autres grains tombèrent dans la bonne terre : montant et croissant,ils finirent par donner du fruit ; l'un rapporta trente, un autre soixante, un autre cent. 

(Marc 4, 3-8)

Interlude musical

sw071120 1Prédication

Frères et sœurs,

Il y a urgence et pour une fois c’est une urgence bonne ! C’est l’urgence d’une bonne nouvelle ! L’urgence d’un changement à cause d’une bonne nouvelle.

Bonne nouvelle d’entendre qu’il n’y a aucun répit : Jean est livré, emprisonné, Jésus vient, proclame et dit. Les forces qui tuent ne peuvent pas avoir le dernier mot. On n’arrête pas Dieu, on n’arrête pas le mouvement et l’action de Dieu, le mouvement et l’action de la Parole de Dieu, sans cesse portée d’homme en homme ou plutôt d’humain en humain.

C’est une bonne nouvelle d’entendre ceci dans notre actualité de violences, dans notre monde et nos quartiers: attaques terroristes, fusillades mafieuses, montée des populismes, de l’identitaire et du sécuritaire.

Et dans un contexte de confinement à cause de la submersion du covid 19, c’est encore une bonne nouvelle d’entendre que le royaume ou le règne de Dieu  s’approche, et se rend tout proche… par la venue d’un homme en Galilée.

Si le terme « règne » vous semble trop imposant ou monarchique, et celui de « royaume » trop féérique ou dépassé, préférez l’expression « la pleine présence de Dieu », « la pleine présence active de Dieu ». De toutes façons ça ne change pas la réalité de son action, par celui qui dit : «le moment est accompli, le règne de Dieu s’est rendu proche :

changez radicalement et ayez foi en la bonne nouvelle », celle de Dieu, bien sûr mais …Jésus ne le répète pas car il est pressé de la mettre en acte et en paroles.

Dans son petit livre « L’homme qui marche », l’écrivain Christian Bobin  raconte Jésus ainsi :

« Il marche. Sans arrêt il marche. Il va ici et puis là. Il passe sa vie sur quelques soixante kilomètres de long et trente de large. Et il marche. Sans arrêt. On dirait que le repos lui est interdit  (..) Rien ne se remet de son passage et son passage n’en finit pas »[1]

Ainsi commence le récit de l’Evangile selon Marc, avec l’urgence d’un changement radical dans lequel de toutes façons on est entraîné. On est entraîné dans ce mouvement de Dieu qui vient par Jésus ; comme juste après ces paroles de Jésus, aussitôt appelés par lui, Simon et André laisseront au bord du lac leur barque et filets de pêcheurs, pour le suivre. PAUSE

CONTEMPORAINS. La bonne nouvelle nous fait contemporains.

Nous parlons tous grec sans toujours le savoir puisque « bonne nouvelle » se dit en grec « euangellion » c’est-à-dire « évangile ». C’est donc un bon et un beau mot que celui d’Evangile, un SEUL mot qui fait résonner pour nous non seulement « bonne nouvelle » mais « bonne nouvelle de Dieu », pour nous incarnée par le Christ Jésus.

Et ici, au commencement du récit de Marc, c’est la bonne nouvelle d’une approche toute proche du règne de Dieu, de sa toute présence par la venue de cet homme. Jésus nous dit : « vous êtes contemporains du règne de Dieu » ou « Dieu est votre contemporain » ; « la bonne nouvelle ou l’évangile vous rend contemporains de l’action de Dieu ici et maintenant ». PAUSE

Qu’est-ce que ça change d’être contemporain ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

D’abord ne pas fuir en dehors du présent,/ mais voir venir ce qui ne vient pas encore vraiment. Donc être bien là mais ne pas se laisser enfermer dans le présent, ne pas se laisser noyer dans ses actualités médiatiques, par ce qui semble évidence ou fatalité, par ce qui peut nous aveugler. 

Etre contemporain c’est donc être bien là/ mais/ un peu déphasé, décalé, ne pas coïncider parfaitement avec son temps.// A cause de cet écart et de cet anachronisme le contemporain est plus apte que les autres à percevoir et à saisir son temps.[2]

C’est ainsi que le philosophe italien Giorgio AGAMBEN (reprenant une pensée de Nietzche) présente le contemporain, avant d’explorer plus loin son rôle et ses effets.

Un homme intelligent peut haïr son époque, mais il sait en tous cas qu’il lui appartient irrévocablement. Il sait qu’il ne peut y échapper. Etre contemporain c’est donc une certaine relation avec son propre temps. C’est s’impliquer d’une certaine façon dans son époque.

Etre contemporain c’est pas une identité mais une vocation, celle d’articuler le temps d’une vie singulière à une histoire collective[3] .

Si j’essaye de traduire un petit bout de la pensée du philosophe Agamben ce n’est pas pour faire savant – car on n’en a rien à faire- /mais c’est parce que cette pensée m’a bouleversée. Ce que ce philosophe annonce sur le contemporain met en valeur ces quelques versets de l’évangile de Marc que nous avons entendus, et même, met en valeur toute la vocation et l’actualité de l’évangile selon Marc.

Le contemporain – dit ce philosophe- est celui qui perçoit l’obscurité de son temps comme une affaire qui le regarde et n’a de cesse de l’interpeller[4].// Etre contemporain c’est percevoir dans l’obscurité du présent cette lumière qui cherche à nous rejoindre et ne le peut pas[5]. Et moi je crois, que Jésus en tant que Christ est cet homme qui nous a rapproché cette lumière, qui nous l’a fait toucher, qui nous a laissé son impact, pas pour tuer mais pour faire vivre.

A la suite de Jésus, être contemporain c’est participer à une vocation christique, tel que cet homme de Galilée nous l’a révélée.  Jésus incarne le contemporain par excellence. Etre contemporain c’est manifester cette incarnation dans son époque comme Jésus l’a manifestée

s’y impliquer et en même temps y voir ce qui n’est pas vu, y entendre ce qui n’est pas dit, et le faire venir au jour[6]

(L’évangile de Marc fait surgir cette façon d’être contemporain, ou cette façon dont Dieu -par Jésus- nous entraîne à être contemporain et de notre monde et du règne de Dieu.

L’évangile de Marc le fait surgir par ces deux mots jumeaux[7] qui rythment sa narration : « déjà » et « pas encore » et même de temps en temps quand il y a urgence par un autre mot « aussitôt »)

sw071120 2LE SEMEUR. L’Evangile qui fait de notre quotidien une parabole du règne de Dieu

Tout cela n’est pas très concret? Mais si vous pensez que tout cela c’est bien beau mais pas très concret, c’est que vous êtes déjà pris dans cette impatience de l’Evangile, et ce n’est que le début de l’histoire, le début d’une aventure à ras de terre , qui ne va pas se loger ailleurs que dans les petits signes du quotidien. Et parfois c’est bien pénible et bien difficile à voir.

Etre contemporain du règne de Dieu c’est suivre ce fil ténu d’une espérance au milieu des charges, des angoisses et des ébranlements du quotidien et aussi au milieu des bonnes nouvelles si discrètes ou si ordinaires qu’elles passent inaperçues. C’est suivre mais en s’impliquant, s’impliquer modestement mais résolument dans le mouvement de l’espérance.

L’évangile de Marc dit que Jésus ne parlait pas sans parabole, et que la moindre situation quotidienne ou l’incident imprévu pouvait devenir parabole, que notre quotidien est une source inépuisable de paraboles sur le règne de Dieu.

L’Evangile selon Marc est minimaliste. Il dit le minimum pour révéler le maximum : une graine de moutarde dans un potager, du levain dans une pâte, guérir la main d’un homme, libérer une femme de sa honte, un lépreux de son exclusion, se laisser mettre en question par la détresse d’une mère ou dérangé par le chahut joyeux des enfants. Ces histoires racontées ou ces événements  sur son chemin tout est parabole de ce règne de Dieu, fragile et fort comme un nouveau-né.

Et la première des histoires racontées qui ouvre toutes les autres c’est l’histoire d’un semeur, même pas un semeur mais Le semeur comme celui qui n’arrête jamais son geste et qui est toujours là. Laborieusement. Fidèlement.

Au départ il y a l’abondance du geste du semeur qui sème largement, qui sème généreusement.

Et puis il y a des contextes différents. C’est un constat sans accusation, mais un constat lucide.

Il serait absurde d’accuser les semences de s’être laissées manger par les oiseaux, ou bien d’être tombées dans les caillasses ou au milieu des épines. C’est ainsi, mais il faut être conscient qu’une partie ne donnera pas de fruit, ou n’arrivera pas à terme jusqu’au fruit, voire même disparaitra avant de donner ne serait-ce qu’une petite pousse.

Et trois fois Jésus raconte qu’une partie de la semence n’arrivera pas à  matûrité ; toutes les promesses n’arrivent pas à réalisation, il y a de l’essai et aussi de l’échec sur le parcours. A travers cette histoire de semence c’est la vie ordinaire qui est racontée.

Mais il y a des grains qui tombent dans la bonne terre. C’est aussi la vie ordinaire. Et c’est un pluriel dans le texte, le reste était au singulier. Finalement il n’y a pas autant de perte que cela ; surtout qu’à la moisson ces grains démultiplient les fruits : un rapportera 30, un autre 60, un autre 100. Trois bons résultats, trois aboutissements qui compensent les trois avortements ou échecs lors de la semaison.

Et la dynamique est lancée. Cette dynamique c’est pour recevoir la confiance afin de ne pas s’arrêter aux échecs et aux effondrements mais  garder le cap vers ce qui peut venir, le cap du petit possible. PAUSE

Cette parabole du Semeur peut être une parabole de chacun de nos parcours de vie mais aussi une parabole pour notre vie collective, sociale.

Il nous suffit de croire en la bonne nouvelle, d’avoir foi dans la bonne nouvelle comme dit Jésus dans le passage de l’évangile de Marc.

La bonne nouvelle c’est ce Semeur au geste large et décidé. Le reconnaître peut nous donner des racines pour traverser les souffrances et les échecs, les violences et les dérives de nos vies et de notre siècle. 

Avant de pouvoir changer de regard et d’action il est nécessaire  de reconnaitre le bon et le possible qui nous a été donné, il est aussi nécessaire en même temps d’honorer les souffrances, c’est-à-dire les reconnaître et les porter, dans la prière et l’humble secours[8].

sw071120 3Ca ne change pas encore le cours des choses mais ça y travaille comme un contemporain scrute la lumière dans les ténèbres.

Alors peut s’ouvrir un passage vers l’espérance, une espérance qui s’intensifie peu à peu comme les bons grains qui donnent du fruit, 30 pour 1, 60 pour 1, 100 pour 1.

Et comme ces grains devenus épis donnent des grains qui seront semés à leur tour, l’espérance produit du fruit.

Ce fruit aujourd’hui se voit peut-être peu mais il vient parce que Dieu, comme le Semeur de la parabole n’abandonne jamais de semer les possibles ni dans nos vies, ni dans ce siècle.

Aujourd’hui au milieu des confusions et des barbaries, ce qui vient de bon, est aussi discret que les actes et paraboles de Jésus sur le règne de Dieu. On appelle cela des « alternatives ». J’appellerais plutôt cela des « signes» qui dans les évangiles s’appellent parfois « miracles » et ne se font pas en idées mais en actes.

Alors en ces temps d’aujourd’hui, recevons les appels de solidarité, :il n’y a pas de petits services, il n’y a pas de petit don, il n’y a pas de petits temps d’écoute, il n’ y a que des signes de ce règne de Dieu qui s’est un jour approché par un homme.

Nous ne gagnerons rien de plus, puisque c’est une poussée de l’espérance que Dieu a déjà semée en nous. Nous ne gagnerons qu’en solidarité car l’espérance est contagieuse et renforce la solidarité. En plus, contrairement au covid, elle nous déconfine. Et quand il y a urgence l’entraide se démultiplie comme les grains tombés dans la bonne terre, car une situation d’urgence personne peut la vivre seul, nous avons tous besoin des autres. Chacun de nous est tour à tour celui qui donne et celui qui reçoit comme le dit une prière.

Honorons les souffrances de notre monde en prières et en actes, parce que nous avons reçu de Dieu la capacité à être contemporain c’est-à-dire aussi percevoir la lumière dans les ténèbres. Honorer les souffrances de notre monde c’est  reconnaître leur place, leur cri ou leur silence; ne pas les éviter ni les relativiser.

Pour vivre le changement radical et mettre notre confiance dans la bonne nouvelle, Jésus nous propose donc de le suivre, sans assurance/ mais un pas dans les souffrances et les problèmes et un pas puis deux puis trois dans l’espérance.

Et si nous ne pouvons pas marcher avec nos pieds, nous pouvons marcher avec nos cœurs, avec nos têtes.

Les autres peuvent aussi être nos mains et nos pieds si nous leur donnons le cœur d’avancer. La solidarité est contagieuse comme l’espérance et donne des forces insoupçonnées.

Ecoutons comment marche celui que nous appelons Christ et qui nous appelle :

« Il marche. Rien ne se remet de son passage et son passage n’en finit pas. Il va tête nue. La mort, le vent, l’injure, il reçoit tout de face, sans jamais ralentir son pas. A croire/ que ce qui le tourmente  n’est rien en regard de ce qu’il espère (…) A croire que vivre est comme il marche – sans fin [9]

Amen 

Musique

Confession de foi

Je crois en Dieu, le seigneur qui est, qui était et qui vient.
Je crois notre histoire habitée, soulevée,
fécondée aujourd’hui par le Seigneur vivant.
Dans sa parole, heureuse nouvelle,
Dans les signes de l’eau et du pain,
Il m’attend, il me parle.
Mystérieux visiteur dont le souffle de vie me fouette le visage,
Avec mes frères, je crois qu’il habite notre aujourd’hui.
Je crois, avec tous les hommes
Qui déchiffrèrent sa trace dans l’histoire :
Avec les foules palestiniennes et les apôtres,
Témoins de sa voix humaine,
J’entre dans le grand cortège qui suit l’homme de Nazareth,
Le grand cortège de ceux qui n’ont pas cru en vain.
Dans le bruissement et la fureur de ce monde,
Je crois entendre les coups qu’il frappe à la porte,
Discerner les pas silencieux de celui qui vient,
Car,
IL VIENT …
Celui-là qui rompt les destins et ouvre les chemins,
Celui-là qui désarme toutes les résignations
Et suscite les responsabilités.
Je crois au Seigneur,
Celui d’aujourd’hui, d’hier et de demain ;
Il nous garde dans sa Paix
Et nous guide sur les chemins de l’Espérance.

Amen

Jacques Julliard, adapté

Cantique : « Après la longue attente… »  302 dans le recueil ARC et 31/04 dans recueil Alleluia

Annonces

Offrande

En période de crise nous sommes appelés à donner, davantage qu’en temps de quiétude,
donner aussi à notre Eglise pour qu’elle puisse continuer à servir.
Au moment de donner
Seigneur apprends-nous à être libres.
Libres de recevoir de Toi et des autres,
Libres de donner notre temps, notre argent, notre énergie
A Toi et aux autres.
Libres de recevoir et de donner ainsi
Pour que grandisse ton Evangile (Ta Bonne Nouvelle) dans notre monde.

Amen

Pour notre offrande nous pouvons faire des dons en ligne sur le site de l’Eglise Protestante Unie de Montpellier et Agglomération (ou notre Eglise)
Ou bien d’envoyer un chèque au secrétariat

Merci !

Interlude musical ou PAUSE

Prière d’intercession

Nous nous unissons dans la prière d’intercession
Les uns avec les autres et les uns pour les autres
Notre Dieu, nous te demandons d'élargir l'espace de nos vies.
Si nos corps sont confinés que nos esprits ne le soient pas.
Nous te demandons d'avoir
un coeur assez désinteressé de lui-même
pour que beaucoup puissent y trouver leur place.
Seigneur, avec ta force dans nos faiblesses,
Apprends-nous à cueillir
accueillir et recueillir les êtres
qui surviennent sur nos chemins:
Apprends-nous 
A espérer avec ceux qui rêvent
A pleurer avec ceux qui souffrent
A donner avec ceux qui donnent
Apprends-nous
A crier avec ceux qui protestent
A dire oui avec ceux qui construisent
dire non avec ceux qui résistent
agir avec ceux qui transforment
nos coeurs se peuplent de noms et de visages
de projets, et de vies
que nous voulons réunir devant toi, en te disant 

Notre Père .... 

Envoi et Bénédiction finale 

L’homme d’espérance est un veilleur.
Il est campé dans les nuits
Mais l’unique clarté a fait chanter son âme.
L’homme d’espérance est un veilleur
L’homme d’espérance est un cri.
Il annonce le jour
Lorsque rien ne le montre.
Il proclame des pas quand tout paraît désert.
L’homme d’espérance est un cri.

Bénédiction

Dieu l’Eternel
Le Seigneur vous bénit et vous garde
Il fait resplendir sur vous sa lumière
Et vous accorde sa grâce
Il tourne sa face vers vous
Et vous donne sa Paix 

Cantique : « Gloire à Dieu notre créateur… » 823 dans recueil ARC 

[1] Christian BOBIN « L’homme qui marche »  p.7-8

[2] Giorgio AGAMBEN « Qu’est-ce que le contemporain ? » ed. Rivages poche/Petite bibliothèque p.9-10, 2008 traduit de l’italien par Maxime Rovere. Ce texte reprend la leçon inaugurale d’un séminaire philosophique à Venise en 2005-2006

[3] G. AGAMBEN op.cit, p. 14 à propos d’une analyse d’un poème d’Ossip Mandelstam « Le siècle » par Alain Badiou

[4] G. AGAMBEN op.it, p.22

[5] Idem p. 24

[6] Marc 4,22-23

[7] Comme le dit Corina Combet Galland

[8] Passage inspiré par  « la spirale du Travail qui relie » p. 69 dans le livre de Joanna Macy et Chris Johnstone  L’espérance en mouvement   ou comment fi reface au triste état de notre monde sans devenir fou, Labor et Fides 2018

[9] Bobin « L’homme qui marche » p. 8-9

 

Solange Weiss, le 7 novembre  2020 à Jacou.
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