pentecoteLa force du Saint-Esprit : le témoignage de Richard Kemp.

J’ai entendu un pasteur anglican dire avec une ironie typiquement britannique : « naître dans une église ne me fait pas plus chrétien que naître dans un MacDo me ferait un hamburger » ! Eh oui, on attache beaucoup d’importance à notre pays ou à notre culture d’enfance. Mais la réalité est lorsque ça concerne notre identité en Dieu, qu’on soit protestant, catholique ou autre, ça ne compte pas pour grande chose sans vivre la réalité spirituelle de la Pentecôte chrétienne.



Personnellement, je suis né dans une famille protestante dans un quartier-sud de Londrès. Mais ce fait culturel n'était pas en soit la réalité vivifiante de la pentecôte. Depuis mon plus jeune âge j’ai connu l’école de dimanche, le groupe de jeunes et le culte chaque dimanche. Et franchement c’était pas mal, une expérience positive et convaincante. Mais ado, je commençais à lire la Bible moi-même, ainsi que le témoignage d’autres chrétiens. J’étais particulièrement frappé par l’histoire de la Pentecôte et les Actes des apôtres. J’étais interpellé parce que non seulement ont-ils cru au Saint-Esprit, ils l’ont vécu et ça m’en a donné envie.

Lorsque je suis parti à la fac j’ai fréquenté une église ‘Baptiste’ et puis une église ‘Réformée Unie’ (United Reformed Church) qui allait rester mon port d’attache jusqu’à nos jours. Les deux, comme beaucoup d’églises en Angleterre à l’époque (années 80) vivaient un renouveau spirituel qui attiraient énormément de jeunes comme moi. Baptiste, Anglican, Réformé, Libristes, Cathos…on se moquait de nos étiquettes qui ont perdus leurs pertinences face à cette nouvelle expérience de l’Esprit. Même aujourd’hui j’ai du mal à dire « je suis [étiquette] ». Nous avions trouvé une passion pour Jésus et un désir de partager son amour avec d’autres que je trouve difficile à expliquer à part un baptême frais de son Esprit, comme à la Pentecôte. Une expérience qui allait finir en me poussant à franchir les frontières de mon propre pays ver un autre terre, la France,  où j’habite depuis 22 ans. 

Pour moi la Pentecôte me rappelle que je ne suis plus l’étranger (Ephésiens 3). Paul disait (Eph1.14) que l’Esprit-Saint est un gage de cet héritage et il a écrit ailleurs  (Romains 8.16) « Cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ». Et si je suis né de Dieu, n’importe d’où je viens, cette nouvelle naissance remporte de point de vu identitaire. Quoique l’expérience précise, la présence du Saint-Esprit me rappelle qu’avant tout je suis enfant de Dieu. Grâce à la Pentecôte, moi venu de l’étranger peux dire aujourd’hui, que malgré notre diversité, nous sommes un seul peuple.  Et ça c’est une bonne nouvelle qui mérite d’être annoncée…

Pasteur Richard Kemp (Coeur de Ville de Montpellier, également chez Théo)