Le CEP consacre son numéro de décembre à l'Armée du Salut. Chrétiens et non-chrétiens savent tous à qui ils ont à faire : une armée engagée dans un combat quotidien, pour la dignité des hommes. L'article « Avec Dieu, avec l’Autre, avec Soi  » ( la devise de l'Armée du Salut ) est en exclusivité pour et en libre accès  sur le site de l'Église Protestante Unie de Montpellier & Agglomération. D'autres articles dans cette thématique sont :  Ramener de la vie dans les cités par Major Didier Chastagnier, Pas d’exclusion, mais de l’inclusion... par Lieutenant-colonel Sylvie Arnal. Ailleurs dans le CEP : Madagascar Le paradis ou l’enfer ?, Les religions sont-elles sources de paix ?, Toute l'actualité régionale protestante. Le CEP est le mensuel d'information de l'Église Protestante Unie en Cévennes-Languedoc-Roussillon. Lisez l'article en libre accès et trouvez toute information pour s'abonner au CEP ici.

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L'article de ce mois en exclusivité pour l'EPUMA:

 

Avec Dieu, avec l’Autre, avec Soi

Le mouvement évangélique à l'origine de l'Armée du Salut est fondé par le pasteur anglais William Booth, issu des courants de la réforme protestante, en réaction à la misère des classes ouvrières dans les quartiers pauvres de l'Est londonien. En 1861, le mouvement rompt avec le méthodisme officiel qui n'accepte pas l'idée qu'il défende d'un ministère itinérant auprès des classes défavorisées et encore moins que son épouse Catherine Booth, prêche elle aussi. En 1878, la Mission chrétienne de l'Est de Londres devient : l'Armée du Salut. William Booth en est le général et commande « ses troupes » : des évangélistes et les convertis gagnés à sa cause, qui peuvent devenir « soldats », puis officiers après un passage dans une école de formation. Hommes et femmes sont sur le même pied d'égalité et peuvent exercer les mêmes ministères.
L'Armée du Salut se considère, d'abord, comme un mouvement d'évangélisation qui s'articule autour de la proclamation de l'Evangile.


Une idée du Salut
L'idée maîtresse de départ était de porter secours aux pécheurs qui depuis longtemps avaient déserté les bancs de l'église. Il s'agissait d'aller au-devant d'eux, de les rétablir dans leur dignité avant de les exhorter à devenir sobre, chaste, honnête, ce qui participait à leur sanctification. Le combat était engagé contre la misère et le péché, pour le Salut de leurs âmes.
Aujourd'hui, la vocation spirituelle de l'Armée du Salut est portée par la Congrégation. Devenue Eglise indépendante, l'Armée du Salut n'accepte l'autorité que des Ecritures saintes. Inspirée du piétisme, elle souligne dans ses articles de foi, qu'il n'y a qu'un seul Dieu créateur, que Jésus-Christ est véritablement Dieu et véritablement homme, qu'il est nécessaire pour l'homme de se repentir et d'avoir la foi pour obtenir le salut « par la régénération opérée par le Saint Esprit » et que cette grâce qui lui est accordée demeure aussi longtemps qu'il obéit à la Parole de Dieu. Tout croyant est invité à vivre une vie sanctifiée dans l'attente du retour de Jésus-Christ.
Le culte célébré se caractérise par sa simplicité, son dépouillement, son absence de liturgie, de rites et de sacrements. Une place importante est réservée à la louange, à la prière personnelle, à la prédication et aux témoignages individuels qui servent à l'édification de l'auditoire.

Sa tradition théologique incluant l'assistance sociale comme une facette de la mission de l'Eglise, ses postes d'évangélisation (un poste est l'équivalent d'une paroisse), sont des lieux où se manifeste toujours une solidarité concrète en faveur de personnes ou familles en difficulté avec le concours d'autres Eglises et communautés.

Si l'Armée du Salut est à la fois Eglise et mouvement social, pour Samuel Coppens, directeur d'établissement à la Fondation : « elle tient son unité et sa force du réseau international, mais avant tout de l'Eglise priante qui l'anime et la soutient derrière le mouvement social ».

Texte : Anne Heimerdinger