La force du Saint-Esprit : la méditation d'Ekkehard Lagoda.
Le mot « Esprit de Dieu » qualifie la proximité de Dieu dans tout ce qui est, pendant tout évènement, dans toute parole, dans la personne, dans tout.
L' Esprit de Dieu est une force et une action créatrice, une vivacité poussante, une luminosité et une lumière transparente.
Le nouveau testament décrit ce qu'est l'esprit de Dieu, en le comparant au vent, à un souffle léger ou à une tempête; le nouveau testament décrit l'Esprit de Dieu également comme une parole douce, comme une parole perçante, qui est véhiculée dans les esprits et les coeurs des gens, aussi par la bouche de temps en temps, la bouche d'un porte-parole nommé ou d'un prophète incommode; enfin par un mot aussi, qui nous arrive par le destin (le sort) que nous subissons par la destinée de notre marche de vie.
Il est difficile d'indiquer ce qu'est l'Esprit de Dieu. Les images changent. On se trouve comme sur des contreforts à la mer. Là, des vagues s'écoulent au bord, elles viennent de loin, elles sonnent, s'égarent et coulent en arrière pour revenir à nouveau.
Ce que nous apprenons de Dieu et de son esprit, c'est qu'il peut venir n'importe comment et qu'il peut ressurgir dans notre conscience et se retirer de nouveau, pour y retourner.
Une image apparaît, brouillée. L'image fond et une autre vient à sa place, en indiquant ou en racontant son message. Nous ne possédons pas la foi, nous n'avons pas la foi.
Là se forme une idée qui expire d'un coup, une deuxième vient alors et s'égare puis tombe dans l'oubli.
Ce qui est certain est que les vagues reviennent de loin, sans cesse sous des formes différentes. L'esprit est comme un marcheur qui va sur la terre et qui ne reste nulle part, qui vient, qui aime et s'en va. Personne ne le possède, personne ne le retient, personne ne lui impose une limite.
Il nous faut une sensibilité, une modestie, une vigilance de perception, et du cœur pour l'éprouver et le ressentir. Jésus l'explique ainsi : le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque qui est né de l'Esprit" (Jean 3, 8).
À Pentecôte, je suis invité à me demander si je suis né de l'Esprit, je me demande si j'ai fait cette expérience de la venue de l'esprit en moi. Je peux être calmé quand l'idée du Saint Esprit en moi me parait trop grande pour moi. Il suffit de me demander si ma pensée et mes actions dans la vie quotidienne conviennent plus à servir à la vie qu'à empêcher la vie ou même à la détruire. Le Saint Esprit encourage la vie. Le Saint Esprit n'exclut pas. Il inclut.
Pasteur Ekkehard Lagoda, Bad Kreuznach (Allemagne)