ascension

Adieu pour une proximité universelle

« Pour vous, qui suis­-je ? » (Mt 16,15). À cette question de Jésus nous répondons différemment au fur et à mesure de l'année. À Noël il est le nouveau-­né, Emmanuel, Dieu avec nous. Ensuite il est le prédicateur, guérisseur et serviteur, Dieu à côté de nous. Le vendredi saint il devient Dieu pour nous, pour ressusciter trois jours après comme Dieu au ­delà de nous. Le jour de l'Ascension il se montre comme Dieu au­-dessus de nous. Puis, le jour de Pentecôte il devient Dieu en nous.
Peu seront ceux qui le décrivent comme 'Dieu qui nous quitte'. Pourtant, l'ascension peut donner l'impression d'un tel adieu. Après il n'est plus 'des nôtres'. Mais quels 'nôtres' a­-t­-il quitté réellement ? N'est ­ce pas plus juste de dire qu'il n'est plus exclusivement des nôtres ? En fait, quand les apôtres qui l'entouraient ont demandé, juste avant l'ascension : « Seigneur, est­-ce en ce temps­-ci que tu vas rétablir le Royaume pour Israël ? » (Ac 1,6), sa réponse n'a été ni « oui » ni « non ». Il ne choisit ni de soutenir leur royaume, projet ou activité, ni ceux qui s'y opposent. Au lieu de cela il s'en va pour s'établir au­-dessus de tous les projets mélangés (voire contradictoires) que chacun pourrait lui demander de mettre en place.
Chez lui autant ceux du Royaume d’Israël que ceux des extrémités de la terre trouvent une oreille attentive pour lui présenter leurs projets et leurs questions. Sa présence au­-dessus de nous et des autres nous permettra de quitter « notre royaume » établi, peu importe de quoi il est fait, en sachant que ce Dieu au­-dessus de tous et de tout nous restera proche jusqu'aux extrémités.
Gloire à toi, Christ, Fils du Dieu vivant !
Marlies Voorwinden, pasteur-proposante de l'Ensemble Fédératif des Vallées Cévenoles (avril 2015); culte le jour de l'Ascension (14 mai 2015) au temple de la Rue Maguelone, Montpellier,  à 10h30.