temp3 jw 2016Il est frappant de constater que la vie éternelle soit comprise comme un principe d’immortalité. Or la vie éternelle ne dit pas que nous serions immortels au prétexte que notre foi serait pure, intense, lumineuse. Si l’apôtre Paul dit que la mort a été vaincue (1 Corinthiens 15/54), elle n’a pas été abolie pour autant. Il n’en demeure pas moins vrai qu’il est question de vie éternelle dans l’Évangile, mais au lieu de penser le temps en termes de quantité (un temps qui dure infiniment) le temps est pensé en termes de qualité (un temps qui a une valeur infinie). Que Dieu ait mis l’éternité dans le cœur de l’Homme (Qohelet/Ecclésiaste 3/11) indique que nous pouvons mener notre vie autrement que par un nivellement par le bas. Nous sommes en mesure de vivre avec une qualité de vie digne de ce que Dieu nous révèle ; nous sommes rendus capables d’éprouver des moments ou règne le bien absolu, des moments de bonheur dont nous pressentons bien que rien ni personne ne pourra jamais nous les retirer. La vie éternelle s’apparente à ces instants dont il est question dans les paraboles du Royaume : non seulement ce que nous vivons nous rend profondément heureux en ne causant aucun tort à quiconque, mais nous rendons le monde un peu plus vivable et joyeux. ( James Woody, juin 2015 )
Cette méditation est la troisième dans la trilogie « Le temps ». La première « Le temps qui tourne et qui avance » peut être lue ici et la deuxième « Le temps qui dure » ici.